Le marché immobilier en 2025 : Une reprise modeste mais rassurante

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Le marché immobilier semble tourner une page difficile. Après une année 2024 marquée par un début chaotique, le secteur amorce une lente reprise qui laisse entrevoir des perspectives plus optimistes pour 2025. Si le cycle baissier entamé en 2023 n’est pas encore totalement derrière nous, plusieurs signaux positifs commencent à apparaître.
 

Un redressement progressif
Les premiers mois de 2024 ont été marqués par une chute des prix et un effondrement du volume de transactions. Pourtant, dès le printemps, le marché a repris des couleurs grâce à une amélioration des conditions économiques. Alors que les prévisions tablaient sur moins de 770 000 ventes pour l’année, le chiffre final devrait finalement approcher les 800 000 transactions, témoignant d’un regain de dynamisme.
 

Côté prix, la tendance à la baisse s’est également stabilisée. Entre janvier et décembre 2024, les prix ont enregistré une légère hausse de 0,4 % à l’échelle nationale. Les zones rurales ont particulièrement bénéficié de cette reprise avec une augmentation de 2,1 %, tandis que les grandes villes ont vu leurs prix se stabiliser (-0,2 % pour le Top 10, -0,7 % pour le Top 50). Même Paris n’a connu qu’un repli modeste de 0,4 % sur l’année.
 

Les tendances à retenir
1. La demande repart à la hausse :
Le nombre de projets d’achat a bondi de 10 % en un an. Les zones urbaines, notamment les 10 plus grandes agglomérations françaises, ont connu une augmentation spectaculaire de 24 % des intentions d’achat.
En parallèle, l’offre commence à diminuer. À Paris, par exemple, les biens disponibles à la vente ont chuté de 7 % depuis le début de l’année.
2. Vers une reprise en 2025 ?
La perspective d’une baisse des taux directeurs de la Banque Centrale Européenne (BCE) pourrait entraîner une nouvelle diminution des taux d’emprunt immobilier, qui pourraient passer sous la barre des 3 % avant l’été.
Si l’inflation reste maîtrisée autour de 2 %, le printemps 2025 pourrait marquer un tournant avec une reprise de la demande et le début d’un nouveau cycle haussier.
 

Un optimisme prudent
Dr Thomas Lefebvre, vice-président Data de SeLoger et Meilleurs Agents, explique : « Ce changement progressif de cap du marché s’explique en partie par l’amélioration du pouvoir d’achat des ménages. La baisse des taux d’intérêt, couplée à une légère diminution des prix immobiliers, a permis aux acheteurs d’accéder à des biens plus spacieux, gagnant en moyenne 5 m² en un an. »
Malgré ces signaux positifs, le marché reste sensible aux incertitudes politiques et économiques. Si 2025 s’annonce sous de meilleurs auspices, il faudra néanmoins surveiller de près l’évolution du contexte global pour confirmer cette reprise naissante.